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Les étoiles du COSMOS avec Arnaud Pesson de Brest Bretagne Nautisme

Chaque mois, le COSMOS vous propose de mettre en lumière un de ses adhérents. En ce mois de février, rendez-vous avec Arnaud Pesson, administrateur de Brest Bretagne Nautisme, correspondant territorial COSMOS et délégué régional UDES en Bretagne.

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Dans ce contexte sanitaire, la mobilisation des bénévoles est devenue un enjeu majeur.

 

Pouvez-vous présenter Brest Bretagne Nautisme ?

Arnaud Pesson : Brest Bretagne Nautisme est la fusion de quatre associations historiques brestoises, trois en voile et une en kayak. C’est un projet qui a abouti en 2019. Il traduit un bel élan du "faire ensemble" en se retrouvant autour d'un même projet fédérateur pour le Nautisme Brestois, en associant le plaisir de naviguer, la compétition, la solidarité, le sport/santé, l'animation du plan d'eau brestois(...) 

J’ai eu l'honneur d'être élu le premier président sur un mandat de 2 ans  de 2019 à 2021. Il était nécessaire que la gouvernance ne soit plus teintée de la fusion c’est pourquoi, j’ai laissé la barre à Carole Jaouen en juin dernier mais je reste à ses côtés en tant qu'administrateur.

 

 

Comment le monde du nautisme a-t-il réagi face à la crise du Covid ? Quelle est la situation aujourd'hui ?

AP : Nous l’avons vécu de plein fouet. A peine après notre fusion, dont le but était de devenir un acteur fédéré crédible du sport en Bretagne avec un modèle économique stable, nous sommes tombés dans cette crise qui a stoppé notre belle dynamique. Nous avons vécu au rythme des injonctions, parfois contradictoires qui nous étaient imposées par la situation sanitaire (confinement, déconfinement, jauge, etc…), avec toutes les frustrations qu’elles ont pu générer auprès de nos 3 000 adhérents, nos professionnels.

Toute notre dynamique associative à travers l’évènementiel, la programmation de régates… a été impactée. Avec 50 ETP dont 23 permanents, nous avons dû nous adapter à l'ensemble des parties prenantes de l'association qui se sont rendues actives sur le dossier mais également le Service des sports de Brest Métropole et particulièrement le service de Nautisme, qui se sont mobilisés à nos côtés pour se montrer réactif dans les meilleurs délais. A noter durant cette période, la forte implication de nos instances fédérales, sans oublier le COSMOS pour leur expertise et leur soutien juridique.

Nous avons préparé le déconfinement avec persévérance en intégrant rapidement les nouvelles normes sanitaire et les autorisations de navigation. Finalement, nous n’avons jamais eu de cluster sur nos activités ce qui prouve notre rigueur. Aujourd'hui, notre attention se porte sur les enjeux d'attractivité de nos métiers avec des difficultés de recrutement et des postes vacants. Il nous faudra aussi être vigilants sur notre capacité à remobiliser nos bénévoles sur les prochains grands évènements.

 

J'ai toujours cherché à mettre l'humain au centre de mes actions.

 

Vous êtes aussi Directeur de pôle d'un Centre d’Action médico-social en Bretagne. Quelles sont vos actions ?

AP : J’ai toujours travaillé dans l’économie sociale et solidaire. Depuis l’année passée, je suis directeur d’un pôle  Santé & soins au sein d'une association médico-sociale (Les Papillons Blancs) affiliée à l'UNAPEI. L’idée est de suivre et soutenir des personnes en situation de handicap mental. Nous accompagnons 1650 personnes de tous les âges sur 62 établissements et services.

Dans l’établissement du CAMSP, nous accompagnons des enfants de 0 à 6 ans admis en suivi régulier pour une étiologie spécifique et /ou un retard de développement. Nous intervenons également pour des enfants en grande vulnérabilité, nés prématurés.

Quels liens faites-vous entre votre engagement associatif et votre activité professionnelle ? On pense bien entendu au sport santé, ou encore à la dimension ESS…

AP : La notion d’ESS me parle et a beaucoup de sens. J’ai toujours cherché à mettre l’humain au centre de la démarche que ce  soit à travers mon regard de gouvernant bénévole associatif ou de dirigeant salarié dans le médico-social. Au final, j’essaye de suivre les valeurs de l’ESS dans n’importe quel travail qu’il soit bénévole ou professionnel.

Je suis convaincu que la proximité territoriale a du sens.

 

 

Vous êtes correspondant territorial en Bretagne pour le COSMOS, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

AP : Je connais le COSMOS depuis qu’il a été créé, avant la convention collective ! Cela m’a permis de mettre un pied dans la formation, au sein des jurys BPJEPS notamment. Avec la casquette du COSMOS, j’ai eu la chance également de rencontrer l’UDES. On peut dire que le COSMOS m’a ouvert les portes de nombreux domaines.

 

En parlant de ça, vous êtes aussi délégué régional de l’UDES en Bretagne, pouvez-vous nous en dire davantage sur l’UDES et sur votre rôle ? 

AP : Tout a commencé lors d’une élection prudhommale à Brest en 2007. Avec le mandat du COSMOS je suis allé porter la parole du monde associatif sportif et nous nous sommes fait élire aux activités diverses. L’aventure a duré 10 ans et était particulièrement enrichissante. Mais par la suite, de 2017 à 2020, je n’ai pas eu l’occasion de représenter le COSMOS hormis dans les jurys et lors d' interventions auprès d'étudiants. 

Ce n’est qu’à partir de 2021 avec la nouvelle politique du COSMOS de renforcer son emprise territoriale avec des correspondants que j’ai accédé à un nouveau mandat. Très rapidement, on m’a proposé d’intégrer le collège régional de l’UDES qui vise à définir les grandes orientations politiques régionales de l’organisation interprofessionnelle. J’y ai trouvé une équipe en transition, sans délégué régional. Mais en voyant que nous avions les mêmes difficultés et que nous partagions la même idée de l’UDES, une réelle synergie s’est mise en place et j’ai proposé ma candidature à l’animation de ce collectif. Je suis depuis, délégué régional de l’UDES au nom du COSMOS. Nous œuvrons actuellement sur un projet, « le lab QVT* » qui est une action en faveur de l’égalité professionnelle femmes/hommes dans l’ESS.

*Qualité de Vie au Travail

 

Camille Lecointre, elle mériterait à être plus connue !

Qui est votre GOAT ?

AP : A mes yeux, deux personnes méritent ce titre. Pour commencer,  Valentino Rossi en moto GP car il  m’a construit de ma jeunesse jusqu’à maintenant. Il a une belle histoire, c’est un grand compétiteur et un immense champion. 

Je porte aussi toute mon admiration pour Camille Lecointre, médaillée olympique pour la deuxième fois en voile cet été qui, en plus d’être une amie, est une battante hors pair. Elle a vécu des moments très difficiles dans ses quatre préparations aux Jeux mais elle a toujours réussi à surmonter les difficultés. Elle est aussi une femme accomplie aussi bien professionnellement qu’humainement. Aujourd'hui, elle attend son deuxième enfant et se prépare pour les Jeux de Paris 2024. Etre à ce niveau de motivation et de résilience je trouve ça extraordinaire et elle mériterait à être plus connue. 

 

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