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Les étoiles du COSMOS avec Bastien El Ghouzzi du PSG Handball Association

Chaque mois, le COSMOS vous propose de mettre en lumière un de ses adhérents. En ce mois de mars, rendez-vous avec Bastien El Ghouzzi, Manager Général Délégué de la section amateur du Paris Saint-Germain Handball & correspondant territorial COSMOS.

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Une association amateur gérée par des professionnels.

Parlez-nous de votre structure...

Bastien El Ghouzzi : Le PSG Handball Association est une structure associative agissant dans le sport amateur mais gérée par des professionnels. Elle regroupe 750 licenciés et 17 salariés (dont 8 ETP) pour 39 équipes sportives au total. Nous avons également de nombreuses interactions avec le monde sportif et institutionnel parisien. Nous sommes aujourd’hui en forte croissance avec une augmentation de 20% des adhésions par rapport aux années précédentes.

 

Le partenariat avec le PSG a été un accélérateur énorme de notre développement.

 

Quels sont vos actions et projets actuels ?

BEG : Aujourd’hui le cœur du métier est le sportif et le bon fonctionnement de nos 39 équipes. Mais pour cela il nous faut des moyens. Ainsi, nous entretenons des liens étroits avec les collectivités et les partenaires privés. Nous prenons également quelques risques en développant nos services : nous avons par exemple acheté une licence pour organiser des stages sportifs pour du public externe.

Qu'est-ce qu'une association rattachée à un club professionnel ?

BEG : Dans le sport professionnel, chaque équipe constituée en société anonyme doit s’appuyer légalement sur une association supportEn 2012, Qatar Sport Investment est devenu l’actionnaire principal de la SASP Paris Handball dont la dénomination a changé depuis. L’Association, quant à elle, est propriétaire de la marque Paris Handball. Pour autant, depuis 2018 et la signature d’une nouvelle convention, nous utilisons le nom et le logo du PSG et ce partenariat a été un accélérateur énorme pour notre développement.

Qu'est-ce qui vous différencie d'une association plus classique ?

BEG : Finalement pas grand-chose. Une association lambda a les mêmes prérogatives que nous (bénévoles, engagement des équipes en compétition, relations avec la ville, créneaux de gymnase…). La seule différence réside dans le fait que la société commerciale en gestion a besoin de nous en tant qu’association support. Elle ne peut évoluer dans le monde professionnel que par le numéro d’affiliation que nous lui pourvoyons. Dans certains clubs, cette relation se fait sous un rapport de force, chez nous, tout est très fluide car il y a une vraie volonté de développer la formation et la pratique féminine par exemple.

Est-ce que le modèle de financement des associations doit être repensé selon vous ?

BEG : Il existe à l’heure actuelle différents freins aux financements des associations sportives et notamment pour celles supports d’un club professionnel. Pour le PSG Handball Association, les difficultés résident dans la recherche de partenariats. D’une part, la situation géographique (Paris) demeure difficile pour entretenir des relations locales privilégiées. D’autre part, utiliser le logo et le nom du Paris Saint-Germain  nous oblige à respecter un cadre en matière de périmètre d’action et de budget qui complexifie la tâche.

Pour pallier à ces différents freins et pour soutenir les finances des associations durement touchées par la crise sanitaire, nous avons soutenus avec le COSMOS la possibilité de défiscaliser les adhésions aux associations sportives.

 

Le COSMOS est la première étape vers la professionalisation des associations sportives.

 

Justement, vous vous êtes investi pour défendre ces sujets avec le COSMOS dans le cadre de l'élection présidentielle, pourquoi ?

BEG : Tout simplement parce que la mesure de défiscalisation des adhésions constitue un levier fort pour le développement des associations. Il faut distinguer dans une cotisation deux éléments. La «prestation de service» que va proposer les services de l'association (matériel, créneaux d’entrainement, participation au championnat…) et la participation à la vie institutionnelle (bénévolat, élection au bureau, mise en place des grandes orientations de la structure…). La défiscalisation met en exergue ce «don» d’argent pour le fonctionnement associatif.

Cliquez sur l'image ci-dessus pour accéder à la vidéo 

Vous êtes aussi adhérent au COSMOS depuis dix ans maintenant, qu'est-ce que cela représente pour vous ?

BEG : Le COSMOS est un soutien énorme pour la structuration de l’association. Il est la première étape vers la professionnalisation des clubs (gestion du temps de travail, rédaction des contrats de travail…). Avec les fiches pratiques du site Internet, il nous aide à y voir plus clair.

La construction de notre association c'est un peu la Diagonale des Fous, c'est un long trajet avec plein de montagnes, des coups de chaud, des galères, mais on avance toujours sur le chemin et on espère arriver premier au bout.

 

Où en sera le PSG Handball Association dans 10 ans ?

BEG : J’aimerais qu’on soit le premier club de France en terme de résultats chez les jeunes, filles comme garçons et que l’on ait remporté quelques titres. J’aimerais aussi d’un point de vue interne, que l’on soit encore plus structuré et stable au niveau des ressources humaines. Enfin, j’aimerais que le PSG Handball Association soit une référence sur de nombreux sujets (institutionnel, économique…) et qu’elle soit au cœur des débats lorsqu’on parle des associations sportives.

Qui est votre GOAT ?

BEG : J’ai bien eu une idole c’était David Ginola mais celui qui m’a fait rêver ces dernières années c’est Nikola Karabatic.

Si votre structure était une sportive ou un sportif... qui serait-il (elle) ?

BEG : Je dirais François D’Haene le coureur d’ultratrail car on travaille avec humilité, on est endurants et on a beaucoup d’ambition, on veut gagner. François représente tout ça à mes yeux. On peut dire que la construction de notre association c’est un peu la Diagonale des Fous (course d’ultra trail considérée comme l’une des plus dure du monde), c’est un long trajet avec pleins de montagnes, des coups de chaud, des galères, mais on avance toujours sur le chemin et on espère arriver premier au bout.

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