Le COSMOS interpelle les pouvoirs publics sur les coûts de l’énergie pour les structures sportives

Publié le 08 février 2023

Le lancement du plan de sobriété par le gouvernement à l’automne dernier a montré la volonté des acteurs du sport (entreprises et associations) de contribuer aux économies d’énergie face à des coûts parfois hors de contrôle.

L’inflation touche toutes les structures sportives et met particulièrement en danger les exploitants privés de salles de sport et de complexes aquatiques. Celles-ci jouent un rôle dans la lutte contre la sédentarité, véritable bombe à retardement dont la menace plane sur notre système de santé à long-terme.

C’est pourquoi les acteurs du sport (associations sportives, sport professionnel, loisirs sportifs marchands) appellent les pouvoirs publics à accompagner les structures en difficulté pour éviter des fermetures, même temporaires ou un report des coûts sur les pratiquants qui risquerait de détourner certains de la pratique sportive. Le sport, grande cause nationale voulue par le président de la République pour 2024, a besoin du soutien de tous pour continuer à se développer.

Témoignages d’exploitants de salles privées – Des coûts de l’électricité en forte augmentation

Pour les salles dont le contrat de fourniture d’énergie arrive à échéance, le renouvellement entraîne une multiplication des coûts de 3 à 6 fois plus chers. Cela crée une incertitude forte pour tous les contrats arrivant à échéance. Par ailleurs cette période d’inflation de tous les coûts, y compris ceux de l’énergie, se combine avec la pression financière du remboursement des PGE. Ces difficultés financières sont par ailleurs accrues par la baisse de la fréquentation due aux Covid ou aux pertes d’entrées du fait des mesures de sobriété énergétique en particulier sur les recettes annexes comme la restauration. Ce contexte financier extrêmement tendu mettant à risque les salles rend impossible l’engagement d’investissement pour une meilleure performance énergétique.

Témoignages d’exploitants de piscines et patinoires – Les difficultés combinées du fait d’une baisse de la pratique

La pression financière sur les exploitants de piscine est forte également. Les difficultés rencontrées lors de la période Covid se combinent également au prix des fluides. Les dépenses en fluides ont été multipliées par 3 à 4 par rapport à une année de référence. Il est très difficile pour les exploitants de retrouver de la stabilité sur les contrats. Le poids des PGE impacte également les exploitants de piscines.

Se combine à cela les effets du plan de sobriété avec la baisse d’un degré dans certains bassins entraînant une forte baisse des entrées (en moyenne 15% de baisse par rapport à une année de référence). Cela entraîne également de fortes pertes de ressources. Ces pertes de ressources ne sont pas reportables sur les prix aux consommateurs dans un contexte d’inflation ou les loisirs deviennent non prioritaires dans les choix de consommation.